L’ART DE SAWALLISCH

Le grand chef bavarois Wolfgang SAWALLISCH né le 26 août 1923 à Munich est mort dans sa ville natale le 22 février dernier à presque 90 ans. Sa carrière discographique n’est pas négligeable, mais on est loin du vedettariat et de l’abondance de nombre de ses contemporains. Peu à peu les labels lui rendent hommage.

Ainsi à la rentrée la collection Icon d’EMI repbliera les symphonies de Beethoven et de Brahms réalisées dans les années 80 et 90 respectivement avec l’orchestre du Concertgebouw et le London Philharmonic. Pas de découverte pour ces intégrales maintes fois rééditées, notamment par Brilliant Classics.

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De la belle ouvrage mais pas de feu sacré comme on le trouve dans le coffret formidable publié par Universal Italie à tout petit prix. 

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Trois intégrales : les Symphonies de Brahms, les ouvertures et les variations Haydn,, mais cette fois avec les Wiener Symphoniker au tout début des années 60 – fougueuses et puissantes -, les Symphonies de Schubert, une des premières intégrales d’ailleurs, avec les timbres somptueux de la Staatskapelle de Dresde et le sens des tempi justes, les Symphonies de Mendelssohn avec le New Philharmonia, une référence. S’y ajoutent un poignant Requiem allemand et la Rhapsodie pour contralto (avec l’exceptionnelle Aafje Heynis) à Vienne, un Elias de Mendelssohn de toute beauté à Leipzig, et trois symphonies londoniennes de Haydn qui sont un modèle de style, de légèreté d’avant Harnoncourt !

Le coffret del’éditeur allemand Hänssler est un peu patchwork, mais tout aussi nécessaire :

51KLWumx2OL._SY450_.jpgUn doublon avec Elias de Mendelssohn capté live à Munich, deux symphonies de Mozart, d’éblouissantes Saisons de Haydn, Sawallisch pianiste dans le Quintette « La Truite » de Schubert et une vraie rareté Antigone de Carl Orff.

Carl Orff dont le chef n’a jamais gravé les célèbres Carmina Burana, mais a laissé une version anthologique de Der Mond et de Die Kluge (avec une distribution de rêve !)

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Toujours chez EMI, on attend impatiemment (un prochain coffret) la réédition de ce que Sawallisch avait gravé à Philadelphie lorsqu’il en était le chef. Mais on a quelques belles références avec Dresde ou Leipzig ou encore le Philharmonia et les phalanges bavaroises.

J’ai pour ma part découvert au disque La Flûte enchantée de Mozart par cette version de Sawallisch (1973) qui contient la plus furieuse Reine de la Nuit de toute la discographie, Edda Moser :

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On trouvera aussi nombre de disques avec les plus grands chanteurs où Sawallisch se fait plus qu’accompagnateur au piano, partenaire à égalité d’inspiration. Et puis, réédité par Brilliant Classics, une somme vraiment originale, toute la musique de chambre avec piano de… Richard Strauss. Pas de chef-d’oeuvre oublié, mais l’art de faire de la musique entre amis ou en famille. Sawallisch s’est entouré de tous les solistes de l’orchestre de l’opéra d’Etat de Bavière dont il a été le patron de 1971 à 1992.

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Auteur : Jeanprous

Globetrotter, world traveler

2 réflexions sur « L’ART DE SAWALLISCH »

  1. Bonjour M. Rousseau ,
    Le coffret Sawallisch/Philadelphie, c’ est un souhait ou une vraie info?
    Car la collection Icon m’ a semble-t-il raté le coche en choisissant les Beethoven et Brahms déjà réédités au profit des enregistrements philadelphiens, disponibles chers (presque tous) et à l’ unité, et qui voient Sawallisch se frotter à un répertoire auquel on ne l’ associe pas forcément (trans.Stokowski, Hindemith, Tchaikovsky ).
    Bien à vous et bravo pour votre blog,
    Gael Mériglier.

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